7 mai : Quelle soirée !!!
Nous nous levons à 8h30, dès que le réveil sonne.
Albert a encore des démarches à faire, il se prépare donc rapidement. Nous prenons le petit déjeuner dehors, pourtant le soleil n'inonde plus la terrasse. Il est plus haut dans le ciel, il ne s'installe généreusement qu'à partir de midi.
Pendant qu'Albert part en ville, je fais la vaisselle, le ménage et un peu de couture, puis je prépare une salade. Il rentre vers 13h.
Une fois ses achats rangés, je fais cuire les nuggets de poulet. Je garde les salades au frais, car il fait très chaud. Les couverts posés sur la table sont bouillants : nous nous brûlons les doigts... Nous prenons le café à l'intérieur ! Eh oui... il fait trop chaud !!!
Albert s'allonge dans le salon et s'endort. J'allume mon ordi, pour lutter contre le sommeil qui m'envahit. Vers 18h30, je vais me préparer, car nous avons rendez-vous à 19h30, près de la station des taxis. Nous devons retrouver Bouchra, son frère Badr et leur maman, Aïcha, la famille que nous avons connue à Sidi Ifni. Ils ont fait appel à nous pour aller à l'aéroport chercher Raphaël, le fiancé de Bouchra, qui arrive de France.
Nous arrivons à l'avance, et nous garons la voiture à proximité d'une station service.
À 19h30, le téléphone sonne. C'est Badr qui demande où nous sommes, et surtout la marque de notre voiture... J'ai à peine le temps de l'informer, que nous le voyons arriver. C'est un beau jeune homme qui se présente à la portière. Nous sortons pour le saluer. Nous sommes surpris de voir qu'il est seul. Il nous explique le déroulement de la soirée.
Tout d'abord, il nous emmène chez sa cousine. Sa Maman et Bouchra y sont arrivées hier. Il monte à l'avant de la voiture pour guider Albert. Nous traversons Agadir, puis Bensergao, et nous entrons dans Inezgane. La famille de Badr habite au 3e étage d'un immeuble dans une petite rue. Trois étages à monter !!! Houla, là !!! Albert place sa main dans mon dos pour me pousser en douceur. Badr me précède et me permet de prendre appui sur son bras. Leur aide m'est précieuse, mais que les marches sont hautes !!! Nous arrivons péniblement sur le seuil de l'appartement où Aïcha nous attend. Elle commence par nous remercier pour l'aide que nous leur apportons, et nous invite à entrer. Bouchra arrive en courant et se jette dans mes bras. Elle aussi se confond en remerciements.
Toute la famille défile devant nous : la cousine, notre hôte et son mari, leur fils de 2 ans, Oussama, très intimidé par l'arrivée d'étrangers ; l'oncle, le frère de Aïcha, qui fait partie de la garde royale à Rabat ; le cousin...
Une fois les présentations faites, nous prenons place au salon où une collation nous est servie... Badr nous explique que les Marocains font 4 repas par jour ; le 3e, celui que nous allons prendre avec eux, s'appelle "casse-croûte". La maîtresse de maison a préparé un véritable festin : des mesmens, un biscuit à la noix de coco, un mille-feuille, du pain, de l'huile d'olive et du fromage, accompagné de thé à la menthe ou de café.
Aïcha surveille que nos assiettes ne restent pas longtemps vides... "Koul, Koul !" nous dit-elle, ce qui veut dire, et vous l'aurez compris : "Mange, mange !".
Bouchra s'impatiente, elle ne quitte pas la pendule des yeux... Elle consulte sans cesse le message que Raphaël lui a adressé quand il est monté dans l'avion : il était 20h10.
À 21h10, nous quittons l'appartement. Nous arrivons à l'aéroport, et nous nous frayons un passage entre les membres d'un groupe de voyageurs en partance !!!
Nous nous dirigeons vers le hall d'arrivées. Il est étrangement calme. Le tableau n'indique pas d'avion avant 22h45 pour le premier, et celui que nous attendons n'arrive qu'à 23h10. Nous avons donc 1h30 à patienter !!!
Pour tromper l'attente, Badr propose que nous allions voir une autre cousine, qui habite Aït Melloul. Il passe un coup de fil, et nous voilà partis ! Nous remontons en voiture, Bouchra est fébrile... elle a peur que, si nous quittons l'aéroport, nous soyons en retard pour accueillir Raphaël. Albert gare la voiture dans une petite ruelle. L'appartement est au premier étage... Avec mes 2 aides, j'y parviens sans trop de difficultés. Une nouvelle fois, l'accueil qu'on nous réserve est extraordinaire, même si nous sommes de parfaits étrangers... La tante interroge Badr sur notre identité..., elle semble surprise que nous arrivions à cette heure tardive. Bouchra et Badr font les interprètes, car nous comprenons quelques mots, mais pas tout, loin de là !!! Les cousines disparaissent, et reviennent au bout d'un moment, portant des plateaux chargés de victuailles... Oh ! Non ! On ne va pas encore manger !!! Mais si !!! Elles déposent sur la table une salade marocaine, des crudités, du poulet rôti... et à tour de rôle, la tante et les cousines nous disent : "Koul, Koul !" !!! Par politesse, nous mangeons encore, mais on n'en peut plus (même Albert !!!). Une des cousines a une petite fille, à peine plus âgée que Oussama. Elle aussi est intimidée, mais elle n'hésite quand même pas à nous regarder...
A 23h, nous prenons congé de notre hôtesse. Sur le pas de la porte, nous la remercions, et avant que nous quittions l'appartement, elle me donne un sac rempli d'oranges. Nous sommes gênés, non seulement elle nous reçoit, mais en plus elle nous fait un cadeau !!!
Nous rejoignons la voiture et nous prenons la route vers l'aéroport. Bouchra est de nouveau assise à mes côtés à l'arrière, ses mains sont glacées. Nous arrivons dans le hall à 23h10, un flot de voyageurs arrive. Trois avions ont atterri presqu'en même temps. Les formalités à l'atterrissage sont longues, et il nous faut patienter un très long moment avant de voir apparaître Raphaël... Les retrouvailles des jeunes gens sont émouvantes. Badr, Albert et moi, nous nous éloignons discrètement. D'un pas lent, nous retournons à la voiture, et nous partons en direction d'Inezgane où nous pensons déposer le jeune couple et Badr. Mais la famille en a décidé autrement !!! Il faut qu'on remonte, la cousine a cuisiné pour l'occasion, et il est hors de question que nous nous esquivions sans partager leur 4e repas.
Rien qu'à l'idée de remanger..., j'ai la nausée ! Je ne veux pas les vexer, mais vraiment, je ne peux pas me forcer, au risque d'être malade. Badr, qui est assis à mes côtés, se charge de me servir malgré mes protestations. Il m'épluche même une pomme qu'il coupe en quartiers. "C'est pour digérer", dit-il ! Stop, je vais éclater !!!
Il est très tard quand nous les quittons. Bouchra souhaite nous revoir bientôt. Ils vont organiser une petite fête à Sidi Ifni, et ils espèrent que nous serons à leurs côtés.
Nous reconduisons Badr chez lui et nous rentrons à la maison. Il est 1h30, et nous sommes épuisés... mais Albert a tout de même la force de s'installer devant son ordi. Je lui fausse compagnie bien vite, et je vais me coucher. Je m'endors certainement immédiatement, car je ne l'entends pas monter.
Je vous souhaite une très bonne nuit, je vous dis à bientôt... Incha'llah !!!
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