Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

Comme hier, nous nous levons à 8 heures.

Après le petit déjeuner nous préparons le panier du pique-nique. Nous démarrons vers 10 h 30 et nous prenons la direction de Rissani.

Nous reprenons le circuit d'hier, mais dans l'autre sens, pour nous arrêter dans plusieurs ksour habités.

Le dernier que nous visitons est le ksar occupé par Moulay Rachid et sa famille, descendant direct de sa Majesté Hassan 1^er.

Ksar Manouga (les Tanneries)

Les ksour sultaniens sont l’œuvre des Sultans alaouites, dynastie régnante aujourd’hui et ce depuis l’an 1631. Les chorfas (chérifs) alaouites, descendants du prophète Mohamed, sont venus au Maroc, au Tafilalt, au cours du XIIIème siècle. Moulay Al Hassan Addakhil (l’arrivant) de Yanbù en Arabie est venu sur invitation des Filali et a vécu ainsi que ses descendants en tant qu’Imam, un chérif à la baraka que les habitants estimaient nécessaire pour maintenir leur récolte de dattiers. Moulay Ali Cherif, second petit-fils de Moulay Al Hassan, avait refusé l’émirat à plusieurs reprises, préférant les études religieuses, la guerre sainte et le commerce au pouvoir politique. Il fut rappelé par l’Andalousie pour y gouverner, mais il a décliné l’offre. C’est le grand saint de Rissani et du Maroc d’aujourd’hui, il est le plus vénéré des chorfas alaouites.
L’anarchie des débuts du XVIIème s. mènera Moulay Cherif à l’idée de réunifier le pays et c’est au Tafilalt qu’il sera proclamé (1631-1640), donnant ainsi naissance, avec toutes les difficultés du commencement, au pouvoir de la Dynastie Alaouite au Maroc dont Sa Majesté Mohamed VI est le 23ème Roi.

Par : Aboulkacem CHEBRI, archéologue, RISSANI

Moulay Rachid parle très bien le français et il nous raconte son histoire. Après une carrière militaire, il a décidé de restaurer le ksar, mais il est tellement grand et tellement délabré que les travaux avancent peu, par manque de moyens financiers. Quel dommage !

Toute la matinée, nous sommes suivis et sollicités par de prétendus "guides" et des enfants très collants. Ils réclament sans cesse "1 dirham, 1 stylo, 1 bonbon !"... Nous avons du mal à leur faire cesser leur manège.

Nous reprenons la route pour nous éloigner des parties habitées, afin de trouver un coin propice au pique-nique.

Nous quittons la route pour trouver un coin tranquille.

Au moment où nous déchargeons la table, les fauteuils, les paniers, un vent de sable se lève. Il est violent, mais heureusement, nous sommes protégés par un "bouquet" de palmiers.

La salade de riz est excellente. Nous sommes fiers de la collaboration générale.

Hier soir, Gérard a fait cuire le riz, j'ai coupé les tomates et les poivrons en petits dés, Nelly a préparé la sauce, et Albert a fait la vaisselle.

Nous mangeons des chips et une orange puis Albert prépare un nescafé. Pour ce faire, il inaugure le petit réchaud à gaz que nous avons acheté en 2012...

Le vent souffle très fort par moment, il soulève le sable qui pénètre dans les narines et dans les yeux.

Nous plions bagages et nous poursuivons notre balade par les pistes. Nous faisons une halte près des khettaras (système d'irrigation souterraine) Le site est grandiose.

Ensuite, nous arrivons au Borj Sud, mais nous ne pouvons pas approcher, une équipe tourne un film. Un militaire garde un hélicoptère qui fait partie du décor. Interdiction de photographier... trop tard ! Car grâce au zoom, nous l'avons pris en arrivant !

Nous continuons sur la piste et nous visitons le ksar Ouled Zhora dont les ruelles sont couvertes. Des enfants nous accompagnent. Au début de notre visite, ils sont timides, mais ils prennent vite de l'assurance. Ils commencent même à réclamer, comme ceux de ce matin... Deux jeunes femmes m'appellent pour me montrer leurs bébés. Une d'elle porte dans ses bras un enfant d'un peu plus de 2 mois, et la deuxième a dans son dos, sous une grosse couverture, un nourrisson d'un mois à peine.

Albert retourne à la voiture pour chercher les vêtements que nous avons préparés dans des sacs plastiques. Ce sont des tee-shirts et des pulls que je ne peux plus mettre. Il revient accompagné d'un groupe d'enfants piaillant et criant.

Quand les femmes voient les paquets, elles les arrachent des mains d'Albert, il est surpris. Elles s'éloignent et font le partage.

Nous retournons à la voiture en contournant le ksar, les enfants sont toujours accrochés aux basques d'Albert (n'oubliez pas qu' "Albert est basque" !!! "... Ha ! Ha ! Ha !).

Les habitants que nous croisons nous saluent.

Sur le chemin du retour nous apercevons au loin le campement de l'équipe de cinéma, mais nous ne nous approchons pas.

Nous achetons du pain et des pommes de terre avant de rentrer.

Nous préparons un repas tout simple : pommes de terre en robe des champs, boulettes de sardines et bananes. Albert fait à nouveau la vaisselle avant de télécharger les photos sur l'ordi.

Je vous souhaite une bonne nuit et je vous dis à bientôt... Incha'llah !!!