Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

30 juin : En route pour Sidi Ifni !

Le réveil sonne à 7h... Nous nous levons immédiatement pour ne pas nous rendormir. Après un rapide petit déjeuner, la vaisselle et les douches, nous chargeons la voiture. Le coffre est plein, car nous emmenons 2 sacs de vêtements aux filles, plus un sac contenant les sacs de couchage (nous ne savons pas où nous allons dormir, nous prenons donc nos précautions). La glacière prend pas mal de place, mais elle sera la bienvenue si nécessaire. La valise et le vanity trouvent une place sur le siège arrière.

À 9h, l'heure prévue, nous récupérons Badr. Il monte à l'arrière, il pose son sac sur la valise. Tout est prêt, nous pouvons prendre la route. À Inezgane, il demande à Albert de faire un crochet par le souk, il doit récupérer des fruits qu'il a commandés. Le vendeur arrive avec une charrette chargée de cageots de poires, des pommes, des oranges, des régimes de bananes vertes... Où allons-nous mettre tout ça ? Après une petite manipulation, tout rentre dans la voiture, et nous pouvons redémarrer.

Badr nous raconte sa soirée au Festival Timitar : il s'est couché à 4h ce matin. Il a sommeil... Il s'endort en écoutant de la musique sur son ordinateur portable.

Il se réveille à Tiznit, quand Albert s'arrête pour faire le plein. Il lui demande de faire un arrêt au marché. Je les attends dans la voiture. Ils reviennent avec 6 boîtes de gâteaux. Badr accepte qu'Albert règle la facture... un véritable exploit !

Nous passons par Aglou-plage pour le plaisir de longer le bord de la mer. C'est plus agréable, car la route est moins sinueuse.

Quand nous passons à hauteur de Legzira, Badr propose que nous venions cet après-midi, puisque je lui ai dit que je n'y étais jamais allée.

Nous arrivons à Sidi Ifni un peu avant 13h. 

 

 

Sur le pas de la porte, Bouchra et Raphaël attendent que nous sortions de la voiture... Bouchra me saute dans les bras, elle ne cesse de me dire qu'elle est trop contente que nous soyons là !

Nous embrassons les jeunes mariés... Eh oui, ils sont mariés depuis le 1er juin !!! Ensuite, nous pénétrons dans la cour. Zakiya arrive pour nous aider à porter les paquets. Les embrassades durent longtemps. Son plaisir de nous revoir est très touchant. Les 2 sœurs m'entourent après avoir salué Albert. J'ai une larme qui chemine discrètement vers ma paupière. C'est tellement bouleversant pour moi, cet accueil chaleureux. Aïcha, leur maman, arrive à son tour. Elle m'embrasse en m'appelant "Ourht i" (ma sœur)... Je suis très flattée. Nous faisons la connaissance du père de Bouchra et Zakiya, Mohammed, et de leurs 2 autres frères : Hicham, l'aîné, et Salim, le jumeau de Zakiya.

Le coffre de la voiture est rapidement vidé par tout ce petit monde. Nous laissons nos bagages dans la voiture, Raphaël nous a dit que nous dormons à l'appartement de Nadège (sa maman) et Alain, là où ils logent depuis leur mariage.

Nous prenons place dans le salon où un thé de bienvenue nous est offert. Il est accompagné de biscuits et de cacahuètes. Le thé est délicieux. Je me fais violence, je ne touche pas aux pâtisseries, je me réserve pour demain...

Un défilé de cousins et d'amis s'ensuit. Nous saluons tout le monde, sans bien savoir à qui nous avons affaire. Badr demande à Albert de le conduire au souk. Ils reviennent avec des légumes et du pain. Il a à peine le temps de s'asseoir au salon avec moi, qu'Aïcha, gênée, lui demande s'il peut la ramener en ville, elle doit aller chercher les poulets. Elle propose de payer le gasoil... c'est un comble ! Badr les accompagne. Albert réussit à payer les 20 poulets, il est fier de lui...

Aïcha, sa sœur Rachida et Zakiya servent le repas, il est 14h. Elles apportent du poulet aux oignons et aux raisins, c'est très bon. Je suis ennuyée pour manger, car je dois me servir de ma main droite, et je ne suis vraiment pas très habile...

Eh oui... je suis gauchère !!!

Zakiya passe devant chacun des convives, avant et après le repas, avec le "mghasel". C'est un lave-main constitué d'une bouilloire d'eau posée sur un réceptacle. C'est bien que la tradition soit sauvegardée !

Ce qui nous surprend, c'est que les cousins aident à débarrasser les tables.

Aïcha me conduit dans une chambre et me fait un massage du bas du dos. Sur le coup, c'est très douloureux, car la partie basse de la colonne vertébrale est tout enflée et enflammée. À l'aide d'une pierre chaude, elle fait pression. Ça me soulage rapidement. Elle propose de le refaire ce soir avant d'aller dormir, Incha'llah... Je me relève du matelas posé à même le sol sans trop de difficultés. Ensuite, elle me fait visiter sa maison. Elle est fière de ses garçons Hicham et surtout Badr, qui l'aident financiièrement et qui meublent la maison. Elle me montre la chambre offerte par Badr, la machine à laver achetée par Hicham.

 

Un autre invité, qui ne sait pas ce qui l'attend !!!

 


 

Après un peu de repos, comme convenu avec Badr, nous allons voir les arches de Legzira. Avant de nous rendre sur la route de Mirleft, nous faisons un tour dans Sidi Ifni. Badr reçoit de nombreux coups de fil, dont un vient de sa cousine. Ils sont dans un taxi, ils sont sur le point d'arriver. Nous revenons doucement vers la Mosquée, à deux pas de chez lui, au moment où un taxi arrive. Super, le timing ! La cousine Samira et son mari Mustafa en descendent, accompagnés de leurs 2 enfants : Houssama et Liba. Ils grimpent dans la voiture, Badr charge les bagages dans le coffre. Après les avoir déposés chez Aïcha, nous partons voir les arches.

C'est un site magnifique.

 

 

 

 

 

 

 

Nous découvrons quelques chefs-d'oeuvre creusés par la mer :

"l'amour éternel ?" : 

 

 

 

 


"traces de la préhistoire ?" :

 


La plage s'étend sur plusieurs centaines de mètres

que nous parcourons jusqu'aux arches.

 

 

 

 

 

 

Avec Badr, un des frères de la mariée : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La mer est déchaînée, les vagues sont puissantes.

Des courageux se baignent tout de même.

Il y a beucoup de familles qui se baladent sur la plage.

Il fait beau, mais la brume surplombe l'océan.

Elle est en suspension dans l'atmosphère.

Les masses rocheuseuses sont impressionnantes.

C'est vraiment très beau !

 

 

 

 

De retour à la maison, nous voyons Aïcha et sa sœur Rachida dans la cour.

Le mouton est égorgé et découpé, elles s'activent pour nettoyer la tête, les pattes, …

 

 

 

 

 

 

 

Quelques photos prises dans la cour :

 

 

 

 

 


Albert est une nouvelle fois sollicité pour aller chercher d'autres membres de la famille. Cette fois, c'est la cousine Halima qui habite Aït Melloul, chez qui nous étions allés il y a 2 mois. Sa sœur, son mari, sa mère et sa fille Fatima-Zahra l'accompagnent. La grand-mère ne nous reconnaît pas, mais les jeunes gens se souviennent bien de nous. Les retrouvailles de Aïcha avec ses nièces sont très touchantes. Son sourire est rayonnant. Des youyous retentissent.

Tout ce petit monde rentre dans la maison et s'installe au salon.

Avec Bouchra et Raphaël, nous allons à l'appartement où nous déposons nos bagages.

C'est l'heure du casse-croûte : thé, biscuits, cacahuètes... il est 20h30.

Les jeunes mariés, Bouchra et Raphaël :

 

 

 

 

 

 

Aïcha vient me chercher au salon, Bouchra me demande... Elle m'offre la robe pour la fête de demain : une gandoura blanche brodée de jaune, et des babouches assorties. Je suis très gênée, mais elle n'accepte pas de refus ! Je dois bien sûr l'essayer immédiatement... et je vais parader devant Albert, pour connaître son appréciation. Il semble apprécier... il me dit qu'elle me va bien.

 

 

 

 

À la nuit tombée, Badr nous emmène en médina. Depuis quelques jours, un Festival berbère a lieu sur la grande place du souk hebdomadaire, avec chants, danses, fantasias, expositions diverses, ...

Nous écoutons et regardons 2 formations évoluer sur la scène.

 

 

 

 

Puis, nous visitons les stands installés tout près de là, sous des tentes.

Les produits proposés sont variés :

crèmes à base de cactus ; caftans ; broderies ;

selles de chevaux de fantasia et harnachements, équipements divers...

Albert obtient l'autorisation de photographier.

 

 

 

 

 

 

Selles à l'état brut :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons l'esplanade, car il commence à se faire tard !

 

 

 

 

Puis, nous nous dirigeons vers la balustrade qui surplombe la mer. Les rues et les terrasses des cafés sont pleines. Nous apercevons Hicham et son cousin Mustafa, nous trouvons une place à leur table, mais il est trop tard pour qu'on nous serve un café. Tant pis, nous rentrons !

Ils est 22h30 quand nous arrivons à la maison. Zakiya, aidée de sa tante Rachida et de sa mère, apporte le repas : poulet aux olives, puis la tête du mouton accompagnée d'une sauce... ce n'est pas très engageant, je ne goûte même pas. Albert me dit que c'est bon ! Peut-être, mais... non quand même !!!

Rachida, qui nous a semblé très timide tout au long de la journée, entame une danse effrénée. Zakiya se joint à elle. Houssama, le petit bonhomme de 2 ans ½ commence à se trémousser, les bras levés au ciel. Il est trop drôle. Lui qui ne voulait pas qu'on le regarde quand nous étions allés chez lui, est maintenant très sociable... il vient même nous embrasser. Il nous fait rire, il n'a pas honte !

Vers minuit 30, nous quittons la maison en compagnie de Bouchra et Raphaël. Ils nous offrent un rafraîchissement avant de nous laisser nous installer dans la chambre qu'ils nous cèdent. Ils s'installent dans le salon.

Albert s'endort très vite. Je rédige le compte-rendu de la journée avant d'oublier les détails. Il est 2h45 quand je termine... j'ai dû dormir entre les lignes... !!!

Je vous dis à demain... pour la suite de ce merveilleux week-end, Incha'llah !!!



03/07/2012
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