Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

C'est seulement à la deuxième sonnerie du réveil que je sors du sommeil.

J'ai mieux dormi que la nuit précédente, même si je me suis réveillée à 3 heures...

Je suis sortie de la hutte sans faire de bruit. La nuit noire me permet d'admirer la splendeur du ciel étoilé.

Dans le désert, les étoiles sont si grosses et semblent si proches qu'en tendant la main, on a l'impression de pouvoir les toucher. Il ne fait pas froid dehors, mais je retourne quand même me coucher.

Albert dort paisiblement, il ne s'est pas rendu compte que je me suis levée...

Nous prenons le petit déjeuner dans le jardin proche de la réception. C'est très joliment aménagé, avec des tables et des chaises par-ci, par-là, des fauteuils en rotin pour profiter pleinement du calme qui règne dans la palmeraie.

Il n'est que 8 heures quand le soleil passe au-dessus du mur d'enceinte et vient nous chauffer les épaules... C'est bien agréable !!!

A 9 h 30, nous sommes prêts à partir. Les valises sont dans la voiture, nous avons réglé la note et fait nos adieux à Mohammed.

Nous retraversons la palmeraie sans croiser grand monde,

juste un âne attelé qui attend son maître... pour aller travailler.

Le paysage est changeant au fil des kilomètres. Aujourd'hui encore, il fait très beau, mais c'est vrai qu'on ne se pose pas la question. Nous passons par N'Kob et Tazarine, ce qui nous rappelle un voyage fait dans la région il y a quelques années.

Nous nous dirigeons vers Alnif.

Nous y faisons une halte à l'heure du déjeuner, dans une station service Afriquia. Nous voyons un petit groupe de Français à bord de 4 L. Curieux, mais ça ne me surprend pas... Albert va leur demander à quel rallye ils "appartiennent". Il discute longuement avec eux. Ça laisse le temps au cuisinier de nous préparer une omelette berbère et une assiette de frites. Nos plats arrivent à table... en même temps qu'Albert. C'est bon, mais c'est chaud... Nous dégustons notre omelette pendant qu'Albert me rapporte les propos échangés avec le groupe. Ils sont électriciens, électroniciens, ils ont équipé un village de panneaux solaires dans la région de Midelt. Avant de rejoindre la France, ils s'octroient du bon temps et font un tour dans le désert.

Nous reprenons la route, nous sommes encore loin de Merzouga.

Nous réussissons enfin à joindre Nelly et Gérard, qui nous donnent les coordonnées GPS de la maison que nous louons avec eux pour une semaine.

La route devient difficile avec beaucoup de trous. Je ferme les yeux pour ne pas voir arriver les cahots, et je finis par m'endormir.

À mon réveil, le paysage a encore changé.

Les étendues à perte de vue sont recouvertes d'une couche noire,

ça jure avec le blond des dunes que l'on aperçoit au loin.

Nous arrivons en vue de Merzouga, il faut être attentifs pour ne pas rater l'embranchement qui mène à Ksar Tanamouste.

C'est bon, nous sommes sur la bonne "voie".

Nous longeons l'Erg Chebbi.

Une caravane de dromadaires s'avance lentement... on dirait une carte postale.

Nous arrivons à destination après avoir un peu tourné dans le village.

La maison où nous accueillent Nelly et Gérard est faite en pisé, dans la plus pure tradition Amazigh. Nous pénétrons dans la cour qui dessert le salon, la cuisine et la salle d'eau-WC. Au fond se trouvent la salle à manger et 2 chambres.

Nous prenons nos quartiers, puis nous allons faire un tour à Merzouga. Nous dînons au restaurant "Dakar", d'une spécialité : le tajine Thalia (légumes, viandes coupées en petits dés, œufs battus en omelettes, le tout saupoudré d'épices, dont le Ras El Hanout). C'est vraiment très bon. Un thé pour finir, et nous rentrons à la maison.

Nous établissons le programme pour demain, puis Albert charge les photos sur l'ordi, il y en a beaucoup !

Je vous souhaite une bonne nuit. A demain, Incha'llah !!!