Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

La chaleur est tellement intense en ce moment que nous ne dormons pratiquement pas : nous nous endormons très tard – ou très tôt... c'est selon !!!

Ce matin ne fait pas exception. Le téléphone sonne à 10h45, mais le temps que nous émergions, que nos cerveaux enregistrent ce nouveau bruit... il est déjà trop tard pour descendre... Dommage, c'était ma Maman ! Elle a laissé un message, nous la rappellerons plus tard. Il faut d'abord que nous nous réveillions complètement !!!

Il est vraiment trop tard pour prendre un petit déjeuner... nous nous contenterons donc d'un café pour Albert, d'un thé pour moi, et d'un yaourt pour chacun.

Il sort sur la terrasse pour allumer le chauffe-eau, il m'appelle : un des oisillons est sur le plan de travail. Il semble inerte... mais quand on approche nos mains, il réagit en se soulevant légèrement.

Ouf, au moins il n'est pas mort !!!

Et voici le premier sorti du nid !!!

Albert attrape l'escabeau

et monte pour le remettre dans le nid avec ses frères...

Mais les deux autres sont eux aussi debout sur leurs pattes,

hors du nid, prêts à sauter.

Eh bien, ils évoluent vite... Les plumes remplacent presque tout le duvet...

il leur en reste juste sur la tête, ça leur fait une "bouille" marrante.

Les parents ne sont pas loin, ils appellent, les petits piaillent pour leur répondre.

Il est temps qu'on leur laisse la place.

La terrasse est en plein soleil, nous retournons au salon pour boire nos thé et café. Albert va faire la vaisselle dès que nous avons terminé. Pendant ce temps, je prépare tous mes ingrédients pour préparer un "Poulet au yaourt".

Je commence par découper le poulet cru.

Je lui ôte la peau, puis je place les morceaux de poulet dans la poêle

que j'ai préalablement mise à chauffer.

Pendant que les morceaux de viande dorent, 

je hache menu les oignons.

Puis je mets, étape par étape, les épices nécessaires.

Quand mon mélange est bien homogène,

je le verse sur la viande qui a déjà pris un peu de couleur.

Je remue le tout délicatement, je pose le couvercle, et je règle le minuteur... :

45 minutes.

Ensuite, je fais une chose que vous Messieurs, vous ne faites pas quand vous cuisinez... je fais la vaisselle de tous mes ustensiles... !!! Hi Hi Hi...

J'essaie de joindre Maman... répondeur, dommage !

Je monte à l'étage chercher mes ciseaux, je vais couper les cheveux d'Albert. N'ayez crainte, il ne risque rien. Il n'a même pas peur !

Nous cherchons le meilleur endroit pour nous installer, quand la sonnerie du téléphone retentit... C'est Maman, alors, vous m'excusez, mais je vous abandonne.

Nous parlons longuement. Je suis rassurée car sa voix est bien plus enjouée que lorsque je lui ai parlé la dernière fois (chez mon frère). Elle est prise en charge pour ses soucis de santé, tous ses rendez-vous sont programmés. Tout ça la rassure.

Pendant que je papote, le minuteur se manifeste. Albert va donc surveiller la cuisson à ma place. Il ajoute un peu d'eau avant de remettre le minuteur pour 30 minutes de plus.

C'est le cœur léger que je raccroche, car Maman va moralement mieux qu'il y a quelques semaines... Elle m'a donné des nouvelles de Michel, mon beau-père, qui vient de subir une intervention dont il se remet très bien. Et aussi des nouvelles de mon frère et de son amie, qui sont chez eux depuis quelques jours.

Tout va bien, c'est parfait.

La minuterie retentit, c'est l'heure de passer à table. Nous nous installons au salon, toujours pour la même raison... : il fait trop chaud dehors !!! Hmmm ! c'est délicieux, on se régale !

Nous débarrassons la table et nous mettons tout dans l'évier. Je sors sur la terrasse pour jeter une bouteille. Je regarde machinalement vers le plan de travail. Allez, notre fugueur a de nouveau sauté ! Il semble complètement abattu. Je le sollicite du bout du doigt, il réagit. Je lui verse quelques gouttes d'eau sur le bec, il se redresse sur ses pattes et il boit. C'est trop drôle de le voir faire. Il n'a même pas peur de ma main qui s'approche de lui. Il semble être conscient que c'est pour son bien. Les gouttes d'eau glissent le long de mes doigts et arrivent sur son bec, il mâche !!!

J'appelle Albert pour qu'il ne rate pas le spectacle.

Encore une fois, il attrape l'escabeau pour le remettre au nid.

C'est la débandade là-haut... Ils ont complètement démonté leur "lit" !

Ben oui, à force d'en sortir !

Albert remet tout ce petit monde en place, et nous rentrons.

Il s'allonge devant la télé : l'athlétisme est aussi un bon somnifère !!!

Pendant qu'il se repose, j'allume mon ordi. Bizarrement, je n'ai pas sommeil.

À son réveil, je lui coupe enfin les cheveux... il était temps !!!

Bon, ça va, il est satisfait du résultat.

Pour éliminer les cheveux restés coller sur sa peau,

il va prendre une douche sur la terrasse...

Eh oui, il veut tester la douche solaire qu'il a achetée.

Il l'a préparée ce matin, et avec le soleil qui a chauffé toute la journée,

ça va être agréable.

La décence m'interdit de le photographier pendant "l'opération" !

Je m'assois enfin au salon, devant mon ordi. Je commence l'écriture de mon compte-rendu. Je sens le sommeil me gagner... je m'allonge un moment ! La clim diffuse une agréable fraîcheur, ça fait du bien... je m'endors !

Dès que je me réveille, Albert téléphone à Sidi Akram  pour lui poser "LA" question : les propriétaires acceptent-ils d'attendre au moins fin juillet, à défaut de fin août -date de fin de préavis - pour nous louer la maison ???

GRANDE DECEPTION : c'est NON !

Oh, ce n'est pas dit aussi clairement, mais le sous-entendu parle de lui-même : s'ils trouvent quelqu'un pendant le mois de juillet, ils louent... Il est bien évident que nous ne pouvons pas donner notre préavis et nous retrouver sans logement à la fin du mois ! Nous abandonnons donc, nous sommes très déçus ! C'était trop beau, on aurait dû se méfier !!!

Cette nouvelle nous abat un peu, on espérait tellement que ce serait faisable ! J'avoue que j'avais déjà commencé à aménager l'autre maison dans ma tête. Allez, fini les rêves, il faut se faire une raison !

Heureusement qu'un "rayon de soleil" vient nous faire oublier notre déception, en la personne de Bouchra, la jeune mariée. Elle passe un de ses frères à Albert pour confirmer notre venue à Sidi Ifni. Il insiste sur le fait que nous sommes leurs invités... et qu'ils nous attendent, avec Badr, l'autre frère qui habite Agadir.

Tout semble prêt pour nous recevoir... Je suis impatiente, je n'ai jamais assisté à une fête de mariage...

Avant de nous installer devant la télé, nous préparons le plateau repas. Albert sort chercher une bouteille d'Oulmès sur la terrasse, pour la mettre au frigo. Il m'appelle... pour me montrer que les 3 oisillons sont sur le plan de travail... Il attrape de nouveau l'escabeau pour les remettre dans leur nid.

Plus tard, nous allons vérifier qu'ils sont bien à leur place. La nuit est tombée, tout ce petit monde est "au lit" ! Alors, bonne nuit, les petits... à demain !

Je m'endors très rapidement devant la télé, je ne vois rien du programme proposé. Quand j'ouvre enfin les yeux, très difficilement, Albert me dit que ça fait au moins deux heures que je dors... ça va être compliqué pour redormir maintenant.

Il monte se coucher avant moi, pour une fois... Je regarde un programme en attendant que le sommeil revienne. Puis, je monte et je bouquine avant de m'endormir. Il faut baisser l'intensité du ventilateur, il ne fait plus aussi chaud.

Je vous souhaite une bonne nuit à tous, je vous dis à bientôt... Incha'llah !!!