Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

Joyeux Anniversaire à Cécile,

ma belle fille, que j'embrasse très fort,

et Joyeux Anniversaire à Henri,

notre ami de Perpignan. Gros bisous !

* * * * *

Pour ne rien changer au rituel, nous nous levons à 8 heures. Le vent souffle encore aujourd'hui, le sable s'infiltre partout.

Après le petit déjeuner, la vaisselle et les douches, nous démarrons à 10 h.

Nous avons quelques courses à faire, nous nous arrêtons à l'épicerie de la station service Afriquia, avant de nous rendre à Erfoud.

Première étape... trouver une banque ! Nous traversons la ville avant d'en trouver une dont le DAB (distributeur automatique de billets) fonctionne ! Gérard entre pour le change. Nelly et moi aurions bien aimé traîner un peu dans le souk, mais il est déjà l'heure de déjeuner. Nous retournons à "La Baraka". Aujourd'hui, aucun rabatteur ne vient nous solliciter, est-ce parce qu'il n'y a pas le souk dans la ville ?

Le patron du restaurant nous reconnaît et nous salue. Son employé nous installe dans la grande salle du rez-de-chaussée, car le vent est frais. Nous commandons un couscous, que Gérard, Albert et moi accompagnons de "leben" (babeurre obtenu à partir de lait cru fermenté spontanément, appelé aussi petit lait fermenté).

Le plat est très appétissant.

Ce qui nous surprend, c'est de trouver des pommes de terre,

aucun de nous n'a jamais vu ça !

Mais nous sommes vite rassurés, il est excellent.

 Après le café, nous nous dirigeons vers un site tout à fait exceptionnel : 

la "Gara Medouar".

 Une gara est un "petit" plateau dont le centre est creusé par les eaux de pluie. Cet empilement de roches est impressionnant. Celle-ci a servi de prison pour les esclaves envoyés au Portugal, et de réservoir pour l'irrigation au 19ème siècle.

Gara de Medouar ou Kelaa el Mdouara, à quelques kilomètres de Rissani. 

Bénéficiant d'un emplacement stratégique superbe, à une altitude de 858 mètres, et surtout avec sa forme en "U", qui a facilité sa défense... C'est un emplacement stratégique qui en fait une forteresse inaccessible.

Aujourd'hui, ce qui reste des ruines de la "prison", et la vue que vous obtenez à partir du sommet du mont, permettent aux visiteurs de profiter d'un paysage dans les limites de ce que nos yeux peuvent voir, comme les montagnes du Haut Atlas et de l'immense palmeraie de la proche Vallée du Ziz à Rissani.

Le singulier de cette colline, nous le trouvons au XIXe siècle : on y a construit un mur de 2 mètres de large et de 5 mètres de hauteur pour le stockage des eaux de pluie qui descendent la colline.

Mais il existe des rapports qui disent que le mur a été "construit" pour enfermer les esclaves venus d'Afrique pour être vendus au Portugal, c'était donc comme un "entrepôt". Il est également dit que les esclaves, en attendant leur "voyage" au Portugal, ont été forcés de travailler comme "maçons" ou "casseurs de pierres" pour la construction du mur.

En plus du paysage. on y trouve des fossiles (trilobites surtout) et certains murs ont même été construits avec des pierres contenant de ces trilobites fossiles.

Enfin, cet endroit, en dehors d'avoir un certain intérêt historique / touristique, a servi pour le tournage de films, le plus célèbre étant "La Momie".

Traduction  d'un extrait  du blog "Land Lousa"  en portugais :

"Gara Medouar VERSUS La Prison de Rissani"

Nous retrouvons un "pommier de Sodome", comme celui photographié au pied des dunes de l'Erg Chebbi.

Calotropis procera est un arbuste très commun dans les régions arides d'Afrique et du Moyen-Orient, en particulier dans les oueds. On le trouve fréquemment au Maroc, dans les zones septentrionales, de Figuig à Zagora, en passant par Rissani et Agdz, Tan Tan, peuplant ainsi les régions sèches. Il porte des noms vernaculaires différents, le plus connu étant pommier de Sodome. Autre nom : arbre à soie du Sénégal, et arbre de Satan

(entendu au Maroc) Arabe dialectal derija ou berbère : Tourza, torhaou torcha1. Touareg : toumfafia. Wolof : faftan. Bambara : nfogonfogon. Somali : boah.

Le calotropis est toxique dans toutes ses parties, notamment par son latex, ce qui ne l'empêche pas d'avoir de nombreuses utilisations, y compris médicinales. Ses fruits verts sont comparables à des petites pommes ovales.

Copie de "Wikipédia, l'encyclopédie libre"

Attention, les explorateurs se préparent pour partir à l'assaut de la gara !!!

Nous grimpons jusqu'en haut de ce vaste entonnoir

pour découvrir un paysage magnifique.

À perte de vue le désert s'étend à nos pieds, c'est suffocant, toute cette beauté !

Nelly nous fait remarquer qu'il y a des fossiles et chacun de nous parcourt le terrain accidenté, tête baissée. Nous en découvrons beaucoup, incrustés dans d'énormes plaques qu'il serait impossible de fractionner même si nous étions outillés. Nous nous contentons donc de les admirer...

Le vent souffle de plus en plus fort, soulevant le sable à l'horizon.

Nous redescendons à la voiture et nous repartons à Merzouga. Nous faisons un arrêt à Rissani pour boire un jus d'orange.

Plus nous nous approchons du village, et plus les éléments se déchaînent.

Le vent de sable balaie la route, le ciel est "plombé".

Arrivés à la maison, nous devons faire un grand nettoyage avant de pouvoir dresser la table pour le repas. Tout est recouvert d'une couche de sable assez conséquente. Aucune fenêtre ne jointe correctement, le sable est en suspension dans la maison... comme à l'extérieur. Pour la nuit, il faut calfeutrer les fenêtres.

Nous dînons avec ce que nous avons : tomates, maquereaux en boîtes, chips, vache qui rit, fruits. Nous avons un souci avec le réglage du frigo, il congèle plus qu'il ne rafraîchit, et les avocats n'ont pas supporté, ni le reste de pommes de terre bouillies. Tant pis... il faut savoir se contenter de peu !

Je vous souhaite une bonne nuit et je vous dis à bientôt... Incha'llah !