Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

Le réveil sonne à 8h. Nous chargeons la voiture après avoir fait notre toilette, puis nous passons à la réception pour régler la note.

Comme hier, nous allons prendre le petit déjeuner à la station-service. Il fait tellement beau que nous nous asseyons en terrasse...

Nous prenons la route assez vite, en direction de Fnideq (au sud de Ceuta) où Albert a réservé une chambre d'hôtel.

Il n'y a pas beaucoup de circulation sur l'autoroute. Je lutte contre une violente envie de dormir, mais je ne résiste pas longtemps. C'est parce que la voiture s'arrête que je me réveille. Nous sommes pris dans un gigantesque embouteillage. Nous venons d'entrer sur la Rocade Express de Rabat-Salé. Nous avançons au pas. Les véhicules passent d'une file à l'autre, en espérant avancer plus vite... c'est peine perdue ! Au bout d'une heure, nous arrivons à hauteur d'un tragique accident qui concerne 10 véhicules, dont 5 poids lourds. Ils sont enchevêtrés les uns dans les autres. C'est horrible ! L'accident a eu lieu sur l'autre voie, mais les curieux ont provoqué l'embouteillage de notre côté. Quelle idiotie ! La radio diffuse les infos annonçant 18 blessés dont certains sont très gravement atteints. C'est vrai que nous avons vu de nombreuses ambulances sur place. Dès que la police arrive à faire bouger les "curieux", la circulation redevient fluide.

Nous parcourons quelques kilomètres en silence avant de nous arrêter pour déjeuner dans un restaurant d'une station-service, face à l'usine Renault-Nissan de Tanger-Med. La vie continue !!! Albert commande une salade variée ; j'en grignote un peu et je bois mon yaourt à boire à l'orange. Albert termine par un double expresso, et je commande un nouss-nouss.

Nous ne sommes pas très loin de notre destination.

Il faut que je vous raconte une anecdote :

A la sortie de Tanger-Med, qui s'étend sur plusieurs kilomètres, nous arrivons à un rond point. Deux gendarmes sont en faction. Sur notre droite, 2 véhicules sont arrêtés au stop. Au moment où nous nous engageons dans le rond-point, l'un des deux conducteur nous grille la priorité. Albert freine – heureusement que la voiture a de bons freins – en levant les bras au ciel. Les gendarmes se contentent de hocher la tête. Un des deux s'avance vers le camion qui allait suivre la voiture au risque de nous percuter. Il sourit... et c'est tout ! On n'en revient pas !

Albert est éberlué, il a du mal à accepter le laxisme des gendarmes... Il finit par se calmer, et nous poursuivons notre route.

Nous arrivons à Fnideq, jolie ville balnéaire, située à une quarantaine de kilomètres au nord de Tétouan. Elle est propre et bien entretenue. Le front de mer est très agréable, avec ses espaces verts très bien tenus. Les bâtiments qui bordent le boulevard sont blancs aux toits bleus, il sont très élégants.

L'accueil qui nous est réservé à l'hôtel Ibis, tant par le gardien, que par la réceptionniste, est des plus chaleureux. Nous montons les bagages et nous prenons possession des lieux.

Nous sommes loin de la ville, mais nous trouvons une petite épicerie où nous pouvons faire quelques achats pour le soir. Nous grignotons dans la chambre, en regardant la télé. Avant de nous coucher, je rédige mon texte pendant qu'Albert fait des mots croisés.

Je vous souhaite une bonne nuit et je vous dis à bientôt, Incha'llah !!!