Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

Le réveil sonne à 8h.

Nous allons prendre nos douches et nous sortons prendre notre petit déjeuner.

Nous sommes surpris de ne pas voir les tables et les chaises devant le petit café qui jouxte l'hôtel. Nous nous dirigeons vers les restaurants que nous connaissons, le "Marrakech", et son voisin le "Casablanca", mais, là aussi, les grilles sont baissées, il n'y a pas âme qui vive sur la place (?)

Nous nous dirigeons vers le marché, et c'est là que nous voyons les affiches ... : tout est fermé dans la ville pour cause de "HUELGA GENERALE",… ...en français dans le texte : "GREVE GENERALE" !!!

Nous entendons des pétards claquer au loin..., mais nous ne voyons rien. Alors que nous nous redirigeons vers l'hôtel, nous trouvons un endroit pour prendre le petit déjeuner, un petit snack, tenu par un jeune Marocain de Guelmim.

Nous discutons longuement avec lui.

Deux passantes le préviennent que les manifestants arrivent, elles lui disent qu'il vaut mieux qu'il ferme pour éviter la casse.

Nous nous activons pour terminer, même si le jeune homme nous dit que nous avons le temps. Nous ne voudrions pas que sa boutique risque d'être abîmée... Albert règle l'addition, et nous retournons à l'hôtel.

Nous avons à peine franchi la porte, que la dame de la réception nous montre de loin l'enveloppe qu'elle tient à la main. Est-ce le pli que nous attendons ?

J'ouvre l'enveloppe avec des gestes fébriles... Eh oui ! c'est bien mon passeport !

Je ne peux cacher ma joie, la réceptionniste sourit. Comme me l'avait dit la dame de l'hôtel de Duenas, il est bien arrivé par porteur spécial... ça nous en coûte 42€50 !!!

Nous montons rapidement boucler les bagages. En 2 voyages, nous pouvons tout charger dans la voiture.

Allez, en route vers le port, nous n'en sommes pas loin ! Quand nous y arrivons, nous sommes surpris de voir les grilles fermées. Albert va se renseigner. La partie sud du port, là où nous sommes, n'est pas en service à cause de la grève générale. Nous devons embarquer au port de Algéciras Nord. Un automobiliste nous propose de nous y conduire. Nous le suivons donc et nous avons raison, car nous n'aurions jamais trouvé tout seuls... Il a fallu traverser toute la ville pour nous y rendre. Devant les cabines, nous sommes seulement 2 véhicules. Rien ne bouge, et pour cause : la compagnie Acciona est la seule à respecter l'arrêt de travail.

Nous allons au terminal où on nous renseigne : même avec les billets pour Ceuta, nous pouvons partir pour Tanger-Med.

Nous repartons au plus vite à la voiture et nous changeons de point d'embarquement. Cette fois c'est la bonne, à 14h15 nous montons sur le Ferry, et à 14h30 nous quittons le port. Après 1h30 de traversée, nous arrivons à Tanger-Med. Nous reculons nos montres, nous rajeunissons d'une heure. Nous déjeunons d'un sandwich, d'un café pour Albert, un nouss-nouss pour moi.

Le débarquementet, le passage à la police et en douane se passent en un temps record. Nous nous arrêtons à la première station-service pour faire le plein, puis nous prenons la direction de Rabat....

Difficile de trouver un hôtel, il fait nuit, et nous ne connaissons pas du tout la ville. Nous en trouvons un enfin, l'hôtel "Annakhil", vieillot mais correct. Il est un peu cher, mais nous en avons vu 2 dont les prix s'élevaient à 1400 et 1200 dh la nuit. Donc les 650 dh demandés, nous semblent acceptables.

Nous partons à pied à la recherche d'un resto. Nous nous arrêtons devant une crêperie bretonne ! Elle est tenue par un jeune couple, Laurence et Malo, originaires de Quimper.

La galette aux St Jacques choisie par Albert, et celle au chèvre que j'ai commandée, sont excellentes.

Laurence nous propose de les accompagner d'un cidre sans alcool. Pas un jus de pomme, non, nous explique-t-elle, c'est vraiment du cidre. Pourquoi pas, essayons ! Nous avons bien fait de l'écouter, il est délicieux.

Pour terminer, nous nous laissons tenter par :

• une crêpe au caramel et au beurre salé pour Albert, et

• une au caramel et à la banane pour moi.

Puis nous commandons 2 cafés. Tout était vraiment excellent. Et ce qui ne gâte rien, les jeunes propriétaires sont très sympathiques. Ils ont pris le temps de discuter avec nous, tout en s'occupant des autres clients. Ils sont installés depuis un peu plus d'un an, l'affaire marche bien, ils sont contents.

Nous rentrons doucement à l'hôtel, la température est encore très douce.

Nous passons le reste de la soirée à regarder la télé, puis à faire des mots fléchés ou des Sudokus.

Je vous souhaite une bonne nuit, et je vous dis à bientôt... Incha'llah !