Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

26 septembre : Rendez-vous au Consulat !

Nous ne nous levons pas tard, Bouchra non plus. Quand elle descend, elle est déjà douchée, habillée et maquillée. Nous penons le petit-déjeuner sur la terrasse où il fait toujours aussi bon, puis nous plaçons la vaisselle dans une bassine et nous la mettons de côté... On verra à notre retour, Incha'llah !

Bouchra monte préparer son sac pendant que je prends ma douche. Pendant qu'Albert occupe la salle de bains, je lui montre les sacs dont je lui ai parlé... Elle les prend tous, elle sait à qui ils serviront. Nous quittons la maison avec un lourd chargement, car elle emporte également des manteaux qui lui serviront en France, ou qu'elle donnera à Aïcha, sa maman ou à sa sœur, Zakiya.

Les bagages sont chargés dans le coffre, nous sommes prêts à partir.

Il est 8h30 quand nous déposons la voiture au garage Dacia, pour la révision avant notre voyage en France. Le consulat n'est pas loin, Bouchra et moi y allons à pied, Albert nous rejoindra plus tard. Il est 8h45 quand nous arrivons devant la porte. Le vigile vérifie que Bouchra a bien rendez-vous, et il nous fait entrer. Nous prenons place sur un banc et nous attendons notre tour. Elle présente son dossier, on lui attribue un numéro, et nous nous dirigeons vers la salle d'attente. Elle doit passer à la caisse – même si pour elle c'est gratuit – pour que son dossier soit enregistré. Elle vient s'asseoir à mes côtés, et nous patientons jusqu'à ce que son n° apparaisse. Elle est rassurée parce que je suis avec elle. Elle l'est encore plus quand je lui dis que je vais entrer avec elle jusqu'au guichet... Nous sommes reçues par une dame qui examine consciencieusement les documents que Bouchra lui présente. Elle prend ses empreintes digitales, puis elle lui explique que d'ici une quinzaine de jours, elle recevra une convocation pour passer un test de français, et environ 20 jours après ce rendez-vous, elle devra aller à Casablanca, pour passer une visite médicale obligatoire. Ensuite, il faudra encore attendre 5 jours environ... avant l'obtention du visa !

C'est bien plus long que ce qu'avait dit Raphaël...

Je me permets de demander des précisions à la dame, qui me confirme qu'en tout, cela demandera bien 6 semaines avant que Bouchra ne puisse envisager de partir en France. Elle doit donc s'armer de patience.

Nous sortons de l'enceinte du Consulat, Albert nous attend. Il n'a pas eu l'autorisation d'entrer.

Allez, maintenant, nous nous rendons à la cité administrative pour nos permis de conduire. C'est à notre tour d'attendre dehors. Albert va d'abord au guichet, puis il prend place dans le bureau du chef de centre... où l'attente est longue.

Bouchra reçoit un appel téléphonique de son frère Badr. Elle lui dit où nous nous trouvons, il dit qu'il arrive. Peu de temps après, nous le voyons arriver, en tenue militaire, il est magnifique. Il est accompagné d'un collègue qu'il nous présente. Il aperçoit Albert à travers une fenêtre, il va lui parler... puis il repart travailler.

Albert ressort après un temps qui nous a semblé interminable, les choses n'avancent pas... ils n'ont toujours pas retrouvé nos dossiers !!!

Nos permis ne sont pas encore arrivés non plus, mais il a obtenu un rendez-vous pour demain à 15h avec le chef de Centre !!!

Avant de reprendre la voiture, nous allons chez le photographe où nous avons acheté le petit appareil... nous avons besoin d'un chargeur de batterie. Nous avons dû laisser celui qui est vendu avec l'appareil branché à une prise au cours de notre dernier voyage... car nous ne le retrouvons pas. Malheureusement, ils n'en ont pas, mais nous conseillent d'aller au souk. Alors, on y va !!!

Mais avant cela, nous passons à la librairie El Moughar pour trouver un livre "arabe-français" pour Bouchra. Nous trouvons l'équivalent de celui que j'utilise. Maintenant, nous pouvons aller au souk. Nous nous garons près de la porte 10, et nous nous rendons directement chez le jeune homme qui a débloqué mon téléphone. Il examine notre appareil, cherche dans sa vitrine et nous demande de revenir demain, il en aura trouvé un... OK, ça marche !

Il est bientôt 14h, Albert a faim. Nous nous attablons au petit snack devant lequel nous passons chaque fois que nous venons au souk... Bouchra choisit un sandwich au foie, Albert un steak à la parisienne (avec une sauce aux champignons) et moi je choisis un panini aux keftas. Un thé à la menthe pour Albert, un nouss-nouss pour moi, et nous repartons.

Arrivés à la maison, Bouchra se prépare un verre de miel dilué dans de l'eau pour enrayer le mal de ventre qui s'est déclaré dès qu'elle a terminé son sandwich... Elle monte s'allonger pour attendre que ça fasse effet.

Albert s'allonge au salon, j'allume mon ordi avec l'intention de travailler mes textes, mais bien vite, je sens le sommeil me gagner. Je m'allonge à mon tour. Je dors une petite heure et je me remets au travail. Bouchra ne tarde pas à descendre. Elle va tout à fait bien maintenant, son "remède" a fait son effet immédiatement. Il faudra que je m'en souvienne !!!

Albert dort toujours, nous essayons de ne pas le réveiller. Bouchra s'assoit à côté de moi pendant que je pianote sur mon ordi à la recherche de renseignements concernant les tests d'aptitude au français. J'accède au site gouvernemental, je trouve ce que je cherche. Ça me semble très compliqué, je ne suis pas sûre que Bouchra soit capable de répondre aux questions posées sur les valeurs de la République... Quel dommage que Raphaël n'ait pas profité de la faire travailler pendant les deux mois qu'il a passés au Maroc. Il semble avoir pris un peu à la légère cette épreuve, persuadé que Bouchra parle suffisamment bien le français. Mais ce n'est pas le cas, et nous avons un peu peur pour elle... Nous espérons nous tromper, et qu'elle passera le test "haut la main" !!!

Ouh là ! Les heures ont filé, il faut se préparer à partir. Nous ramenons Bouchra chez sa cousine. Nous sommes sur la route quand elle reçoit un coup de fil de Samira... qui s'étonne de "notre retard" Apparemment, elles s'étaient mises d'accord pour une heure, mais Bouchra ne nous a rien dit... A-t-elle pensé que nous avions compris la conversation ?!?!?!

Nous voilà arrivés. C'est Hiba qui nous ouvre la porte, suivie de sa maman Samira. Aïcha, la maman de Bouchra, lui emboîte le pas. Mustafa arrive dans le couloir, portant dans ses bras le petit Oussama. Nous prenons place au salon, il est 19h. Samira nous apporte le thé, aidée de Hiba et de Aïcha ; elle charge la table de pâtisseries de toutes sortes... Oups !!!

Chacun leur tour, Aïcha, Samira et Mustafa nous disent "Koul, koul !". Oui nous mangeons, mais nous allons exploser, si on continue !

Nous voulons prendre congé, mais il n'en est pas question, bien sûr. Ils insistent tous pour que nous partagions leur repas. Cette fois, il n'est pas question de refuser... Les femmes disparaissent donc dans la cuisine sans accepter l'aide que je propose...

Badr téléphone pour savoir si nous sommes bien arrivés. Il prévient qu'il arrive.

Il est content que nous ayons accepté de prendre part à leur repas familial.

Ils nous interrogent tous sur les démarches faites au Consulat. Le rendez-vous à Casa, pour la visite médicale semble leur poser un gros problème. C'est vrai que ça fait un gros déplacement, et ça va obliger Badr ou Hicham, les frères de Bouchra, de l'accompagner.

À 22h30, Aïcha et Samira arrivent avec un plat de tajine, qu'elles déposent au cente de la table. Les "Koul, koul..." recommencent. J’arrive à me défiler bien vite, sans que personne n'insiste pour que je continue de manger... Hamdoullah !

Vers 23h30, Badr demande si on peut le raccompagner chez lui. Nous embrassons donc toute la famille, en les remerciant encore une fois pour l'accueil qu'ils nous ont réservé. Je serre Bouchra dans mes bras. Je lui souhaite de ne plus être au Maroc quand nous reviendrons de notre voyage en France... "Incha'llah" dit-elle ! Badr nous propose de monter chez lui, pour boire un thé, mais il est tard, il travaille demain, donc nous déclinons l'invitation. Ce sera pour une autre fois, à notre retour de France... Il est près de minuit quand nous redémarrons. Cette fois nous rentrons à la maison !

Je vous souhaite une bonne nuit et je vous dis à bientôt, Incha'llah...



30/09/2012
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