Fanfan&Albert : Notre vie au Maroc

Debout à 8 heures, nous nettoyons le sable qui est entré partout pendant la nuit, avant de prendre notre petit déjeuner.

Albert fait un petit tour dans le village et en profite pour prendre des photos.

Quand nous sommes prêts, nous partons pour une grande balade.

Nous passons à Merzouga pour acheter quelques tomates et du thon. N'oublions pas le pain et les piles pour l'appareil photo et ma lampe frontale, qui me sert pour lire le soir. Nous passons également à l'épicerie d'Afriquia. Le jeune vendeur nous connaît maintenant, et il nous accueille avec un large sourire.

Ça y est, nous avons tout ce qu'il nous faut pour le pique-nique. On peut y aller !

Nous suivons Nelly et Gérard qui sont nos guides depuis notre arrivée.

Ils nous emmènent à Hassi Labied d'où nous empruntons une piste pour faire le tour de l'Erg Chebbi. Seulement, il y a un petit problème : le vent a effacé les traces, et Gérard a du mal à trouver le démarrage de la piste qu'il veut suivre.

Aujourd'hui encore, nous sommes poursuivis par un "motard". Il propose son aide, mais il faut négocier, car il demande 200 dirhams. Gérard obtient qu'il nous mette sur la bonne voie pour 50 dirhams...

À partir de là, les mots sont superflus. Je vous laisse contempler les photos.

Vers 13 h 30, Gérard trouve un coin sympa où nous pouvons profiter de l'ombre d'un palmier. Nous avons des voisins, des bourricots (hmar) qui viennent de la ferme d'à côté et qui nous observent autant que nous les regardons nous-mêmes... Nous sommes au milieu de nulle part, pourtant il y a de la vie autour de nous. Nous apercevons du monde dans la cour de l'habitation, puis un moula moula (traquet), petit oiseau noir à tête blanche, qui passe de branche en branche.

Nous installons table et chaises et nous sortons nos paniers. Nous commençons à peine à manger que nous voyons arriver une petite fille, chargée d'un sac à dos. Elle s'assoit à l'écart et commence à vider son sac. Elle a répondu à notre salut, mais ne parle pas. Elle ne réclame rien non plus. Elle installe consciencieusement ses "trésors" : des foulards, un haïk, des dromadaires faits en tissus, des fossiles, des petits sacs. Tout est cousu à la main, probablement par sa maman...

Gérard est le premier à demander les prix des dromadaires. Elle écrit le tarif sur le sol. Gérard négocie puisqu'il en prend 2. Il écrit à son tour une somme qu'elle accepte. Il s'approche d'Albert et les lui offre... "C'est pour ton anniversaire, qu'on n'a pas pu fêter avec toi", dit-il.

C'est trop sympa, Albert est touché par sa gentillesse.

Je lui prends une poupée de chiffon et un scorpion gravé dans une pierre. On dirait un fossile. La petite est contente, elle a fait des affaires.

Après lui avoir acheté un haïk et une poupée de chiffon, Nelly lui donne du pain, une vache qui rit, une tomate et une orange. Elle accepte volontiers.

Nous repassons à table quand une deuxième fillette arrive. Elle aussi porte un sac à dos remplis d'ouvrages faits mains. Je lui achète un foulard et un petit tour de tête. La première s'appelle Sarah, la seconde Khadija !

Nelly donne aussi à manger à Khadija, comme à sa copine. Quand nous avons terminé, elles nous aident à ranger les affaire dans la voiture. Elles nous demandent de l'eau, nous leur remplissons deux petites bouteilles.

Avant de s'éloigner, Khadija, qui a l'air moins timide, me demande de lui donner mon bracelet... Mon refus ne la surprend pas, semble-t-il, car elle n'insiste pas.

Nous remontons dans les voitures et nous continuons notre périple. Gérard a quelques soucis pour trouver la piste, nous faisons quelques tours pour rien.

Ça y est, on repart !

Au loin, nous voyons le temps changer. Le ciel s'est chargé de gros nuages, est-ce la pluie ? Quand nous approchons de notre destination, nous voyons que c'est le sable qui monte vers le ciel. Un vent de sable s'est à nouveau levé, aussi violent qu'hier.

Quand nous arrivons à la maison nous déchargeons rapidement les affaires pour nous mettre à l'abri. Ce qui a été nettoyé ce matin est à nouveau recouvert de sable ! Le ménage avant le départ va être compliqué si ce vent ne cesse pas !

Je prépare les valises, et Albert charge quelques affaires qui ne sont plus utiles.

À 19 h 30, nous partons à la recherche d'un restaurant. Nous voulons bien essayer "Chez Julia", mais ils ont eu trop de monde à midi, ils ne servent pas ce soir (lol). Le cuisinier est rentré chez lui !!!

Bon, tant pis... Nous retournons donc au "Dakar", au moins là, nous savons qu'on y est bien accueilli et qu'on y mange bien. C'est une cuisine familiale qui nous convient bien. Youssef nous accueille et nous propose des brochettes de dinde avec des frites, précédées d'une salade. La viande est bonne, les frites aussi.

Ahmed nous apporte une salade de fruits frais (pommes, bananes, fraises) agrémentée de yaourt, suivie d'oranges à la cannelle.

En cuisine, Aïcha se démène pour nous satisfaire. Elle est secondée par une autre Aïcha, elles sont très gracieuses toutes les 2.

Après avoir payé l'addition, nous les saluons, puisque nous partons demain matin.

Le vent froid souffle encore, nous sommes gelés. Nous rentrons rapidement à la maison et tout aussi rapidement nous regagnons nos chambres où il fait bon.

Je vous souhaite une bonne nuit et je vous dis à bientôt... Incha'llah !